Politique

Discussion entre la BEAC et les groupes extractifs : la position d’Oligui Nguema volontiers souverainiste scrutée

Les groupes pétroliers et miniers approvisionnent chaque année des comptes séquestres pour financer la réhabilitation des sites en fin de cycle, dans des banques occidentales plutôt que régionales. La BEAC souhaite rapatrier ces fonds dès début 2025, selon Africa Intelligence. Des discussions ont eu lieu à Paris du 9 au 11 juillet, avec des représentants des opérateurs miniers et pétroliers de la CEEAC, en présence du gouverneur de la BEAC, Yvon Sana Bangui.

Les pourparlers achoppent sur deux points : la rémunération des fonds à un taux d’intérêt fixe et la levée de l’immunité judiciaire de la BEAC. Les groupes exigent des garanties sur ces points pour sécuriser leurs fonds. Yvon Sana Bangui espère conclure un accord d’ici septembre pour entamer le rapatriement des fonds.

La BEAC, confrontée à une faible couverture en devises des importations, a imposé depuis 2019 une politique stricte de contrôle des changes. En 2022, les industries extractives ont accepté de rapatrier 35 % de leurs revenus en zone Cemac. L’objectif est d’atteindre six mois de couverture des importations d’ici fin 2025, soit près de 9 000 milliards de francs CFA.

Les discussions vont s’élargir aux six pays membres, mais les gouvernements, soucieux de ne pas freiner les investissements, pourraient adopter une position plus accommodante envers les opérateurs privés. La position du président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, sera déterminante. Contrairement à son prédécesseur Ali Bongo, qui soutenait les entreprises, Nguema pourrait adopter une position plus souverainiste, notamment avec la reprise des actifs du groupe pétrolier britannique Assala par la Gabon Oil Company.

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