Les récentes prises de position du Révérend Pasteur Georges Bruno Ngoussi, également sénateur de la Transition, suscitent des interrogations sur ses réelles motivations. Entre ses critiques virulentes contre le Parti Démocratique Gabonais (PDG) et son rôle de promoteur de la Journée de prière du 12 décembre, certains dénoncent une instrumentalisation de la foi à des fins politiques.
Des prises de position calculées
Georges Bruno Ngoussi ne cache pas son souhait de voir le PDG, symbole de l’ancien régime, dissous. Une posture qui semble en phase avec les attentes populaires, mais que certains jugent opportuniste, visant à s’attirer les faveurs du Président de la Transition, Brice-Clotaire Oligui Nguema.
L’organisation de la 9ᵉ Journée de prière, présentée comme un hommage spirituel à la « libération » du Gabon, renforce ces suspicions. En qualifiant le Général Oligui d’ »instrument divin », Ngoussi paraît chercher à consolider son image de fidèle soutien du pouvoir actuel, tout en se positionnant pour l’après-transition.
Foi ou stratégie politique ?
Les critiques fusent, notamment au sein de la société civile et de certains milieux religieux. Pour plusieurs observateurs, le Révérend Ngoussi utilise son rôle spirituel pour servir ses ambitions politiques, brouillant les lignes entre foi et opportunisme.
La Journée de prière du 12 décembre, prévue au Radisson Blu, sera un moment clé pour mesurer l’impact de cette stratégie. Rassemblera-t-elle autour d’un projet sincère ou mettra-t-elle en lumière les ambitions personnelles d’un homme qui prêche, peut-être, pour sa propre chapelle ?
Dans un Gabon en quête de renouveau, la position de Georges Bruno Ngoussi reflète une réalité complexe : celle d’une transition où se mêlent foi, pouvoir et ambitions individuelles.
