Dans une lettre poignante adressée à ses compatriotes, Ali Bongo Ondimba, l’ancien président du Gabon, a annoncé son retrait définitif de la vie politique, après avoir été déposé lors d’un coup d’État en août 2023. Cette déclaration, marquée par un ton de regret et d’appel à l’apaisement, intervient dans un contexte de transition politique sous l’égide du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), dirigé par le Général Brice Clotaire Oligui Nguéma.
Bongo, qui a dirigé le pays pendant 14 ans, reconnaît les défis auxquels le Gabon est confronté, exprimant son souhait de ne pas devenir un obstacle à la stabilité. « Je respecte et je comprends la volonté des citoyennes et des citoyens de souhaiter de nouveaux responsables politiques », a-t-il écrit. En déclinant toute ambition nationale, il met en avant l’importance de la reconstruction du pays.
L’ancien président a également appelé à la libération de sa famille, actuellement emprisonnée, affirmant qu’ils sont devenus des boucs émissaires d’une situation plus complexe. « Je reste non libre de mes déplacements, soumis à une surveillance quotidienne », a-t-il déploré, décrivant son isolement depuis près de 13 mois.
Cette situation a été contestée par le ministre de la Communication, Laurence Ndong, qui a affirmé que les droits de l’ancien couple présidentiel et de leur fils Nourredin étaient respectés, tout en précisant qu’ils reçoivent des visites régulières de leurs proches et de représentants diplomatiques.
Bongo a également reconnu les insuffisances de sa gouvernance, regrettant la souffrance de nombreux Gabonais malgré les réalisations durant son mandat. « Je souhaite que nous puissions tourner la page de cette souffrance intime et nationale », a-t-il déclaré, appelant à une réconciliation nationale.
Avec cette lettre, Ali Bongo Ondimba marque une étape importante dans le processus de transition politique au Gabon, invitant ses compatriotes à dépasser les rancœurs pour construire un avenir harmonieux.