Marie-Madeleine Mbourantsuo, ancienne Présidente de la Cour constitutionnelle du Gabon, a été confirmée dans son rôle de Présidente honoraire malgré une précédente annonce d’annulation par la Cour de la transition. Cette décision, rendue publique à la suite d’un compte rendu de la Cour internationale de justice sur les frontières entre le Gabon et la Guinée équatoriale, suscite des interrogations sur la transparence et la compétence des institutions gabonaises.
Mbourantsuo, qui a exercé un contrôle strict sur la Cour pendant plus de 31 ans, est souvent critiquée pour son manque d’indépendance. Les justifications de son maintien, basées sur sa connaissance des dossiers, paraissent insuffisantes. Pourquoi ne pas l’avoir appelée en tant qu’experte sans lui conférer un titre honorifique, si ce n’est pour préserver une continuité douteuse ?
Cette décision souligne une incohérence dans les actions de la Cour constitutionnelle de la transition, dirigée par Dieudonné Aba’a Owono, et remet en question la légitimité de ses jugements. Avec la réhabilitation tacite de Louise Angue comme juge honoraire, le flou et le favoritisme semblent régner.
Le Gabon a besoin d’un système judiciaire qui inspire confiance et qui défende les droits des citoyens, loin des compromis politiques. Les récentes manœuvres ne font que renforcer la défiance envers des institutions déjà fragilisées.