À la veille du vote sur la nouvelle constitution, Mouang Mbading, Premier Secrétaire du Mouvement d’Émancipation Socialiste du Peuple (MESP), s’est exprimé devant la presse ce 15 novembre 2024. Il a appelé la population de la Nyanga à rejeter le projet constitutionnel porté par le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI), estimant qu’il donne « trop de pouvoirs au Président ».
Un appel au « Non » en mémoire de 1958
Rappelant l’héritage historique de la Nyanga, seule province à avoir voté « Non » au référendum de 1958 sur le maintien du Gabon dans l’Union française, Mouang Mbading a exhorté les Nynois à se montrer fidèles à leurs ancêtres. « En 1958, nos aînés ont dit Non pour défendre leur dignité et leur indépendance. Ce 16 novembre, nous devons dire Non à une constitution qui centralise le pouvoir », a-t-il déclaré.
Les « crocodiles de la Nyanga » ciblés
Mouang Mbading a également dénoncé les leaders locaux favorables au « Oui », qu’il a qualifiés de « crocodiles de la Nyanga ». Il les accuse de privilégier leurs intérêts personnels au détriment de la province. « Ils trahissent nos valeurs et notre histoire. Ne les suivez pas », a-t-il martelé.
Une décision déterminante
Ce scrutin constitue un enjeu national et symbolique pour la Nyanga. Plus qu’un simple vote, il ravive le souvenir d’une province fière et résistante, prête à s’opposer une fois de plus à ce qu’elle perçoit comme une menace pour ses libertés et son avenir.
Le 16 novembre 2024, la Nyanga saura-t-elle réitérer son célèbre « Non » ? Les urnes répondront.