À l’approche du référendum constitutionnel prévu ce samedi 16 novembre 2024, Hervé Patrick Opiangah, président de l’Union pour la Démocratie et l’Intégration Sociale (UDIS), a mobilisé ses militants à la Chambre de commerce de Libreville pour réaffirmer son opposition au projet de Constitution.
Décrivant le texte comme un danger pour la démocratie gabonaise, HPO a dénoncé un processus de rédaction non participatif et une campagne de promotion en faveur du « Oui », qu’il juge manipulatrice. « Ce texte est un piège qui attacherait les Gabonais à un régime sans contre-pouvoirs réels », a-t-il déclaré.
Parmi les points les plus contestés figurent la concentration excessive des pouvoirs entre les mains du président de la République, qu’il qualifie de dérive « divine », et la création d’un Parlement affaibli. Hervé Patrick Opiangah critique également l’instauration d’un service militaire obligatoire, qu’il considère incohérent face aux limites budgétaires de l’armée.
Se posant en défenseur des aspirations populaires, il a appelé à un « Non de dignité », estimant qu’accepter ce projet de Constitution reviendrait à « refuser de tourner la page ». Pour lui, voter « Oui » est synonyme de trahison des espoirs de changement et de renoncement à un avenir démocratique.
« Voter Oui, c’est trahir l’essor vers la félicité« , a-t-il martelé, appelant les Gabonais à rejeter un texte qu’il qualifie de « chèque en blanc ». Son message est clair : le pouvoir doit rester entre les mains du peuple.
Alors que la tension monte à l’approche du scrutin, le débat autour de ce référendum s’annonce déterminant pour l’avenir politique du Gabon.