Une semaine après le référendum sur la nouvelle Constitution, le Front du NON OBJECTIF AU PROJET DE CONSTITUTION a tenu une conférence de presse pour analyser les résultats et dénoncer les irrégularités du processus. Sous la direction de Jean Rémy Yama, ce mouvement a exposé les obstacles rencontrés pendant la campagne et annoncé la création d’une nouvelle organisation pour poursuivre la lutte pour la transparence électorale.
Des critiques sévères sur le processus électoral
Dans son intervention, Jean Rémy Yama a dénoncé la centralisation excessive des opérations électorales, affirmant que « l’organisation unilatérale des commissions électorales par le ministère de l’Intérieur, sans représentation équilibrée des camps du « oui » et du « non », a créé un déficit de transparence ». Il a également mis en lumière l’opacité du processus : « Le nombre exact d’électeurs inscrits reste inconnu, et de nouveaux bureaux de vote ont été créés sans aucune communication officielle. Ces lacunes organisationnelles ont renforcé l’incertitude autour des résultats. »
Le président a aussi critiqué le traitement inégal des deux camps. « Le camp du « oui » a bénéficié d’un financement de 27 milliards de FCFA, tandis que nous n’avons reçu aucun soutien financier ou logistique », a-t-il déclaré, soulignant l’impact de cet écart sur la capacité du camp du « non » à mener une campagne efficace.
Un appel à la réforme électorale
Pour M. Yama, le référendum révèle l’urgence de réformer le cadre légal des élections au Gabon. « La révision du code électoral devient le grand chantier post-référendum. Nous devons garantir la transparence et la régularité des futures échéances », a-t-il insisté. Il a rappelé l’importance des quatre étapes du processus électoral – organisation, compétition, déroulement et contentieux – et la nécessité de révisions à chaque niveau.
Une nouvelle étape : le Front des Citoyens pour la Transparence Électorale
Dans une annonce importante, Jean Rémy Yama a déclaré la dissolution du Front du NON OBJECTIF au profit du Front des Citoyens pour la Transparence Électorale (FCTE). Cette nouvelle organisation, dirigée par Marie-Joselle Pélagie ITSANA, a pour objectif de « poursuivre le combat pour la transparence électorale et œuvrer pour une démocratie plus forte et plus participative ».
Le FCTE prévoit de surveiller les prochaines élections et de militer pour des réformes concrètes, renforçant ainsi l’espoir d’un processus électoral plus juste. Un engagement indispensable pour un Gabon en quête de justice électorale.
