Depuis plusieurs jours, l’atmosphère est tendue à Radio Massanga, l’antenne régionale de Radio Gabon basée à Tchibanga, capitale de la Nyanga. Les employés permanents dénoncent l’attribution de postes budgétaires à des « agents fantômes », une pratique qu’ils jugent injuste et nuisible à leur institution. Alors qu’ils observent un sit-in, les revendications s’élèvent pour exiger une réforme de gestion et davantage de reconnaissance professionnelle.
Un cri d’alerte contre des postes budgétaires fictifs
Les agents permanents de Radio Massanga ont rédigé un cahier de charges clair : ils réclament l’annulation des postes budgétaires attribués à des « fantômes » et leur propre intégration officielle, une revendication attendue depuis plus de quatre décennies. « Depuis 1983, soit 41 ans, aucune intégration n’a été faite », rappellent-ils avec amertume.
Une direction intérimaire contestée
Parmi leurs doléances figure également le départ immédiat du Directeur Provincial intérimaire, Olivier Bakenda Mbadinga, en poste depuis quatre ans. Pour les grévistes, cette situation traduit une gestion bloquée et une absence de vision pour l’avenir de cette antenne historique, surnommée Radio 5.
Une gestion financière en question
Les protestataires demandent également la réouverture du compte de l’établissement au Trésor Public, destiné au versement des frais liés aux communiqués, un point crucial pour le fonctionnement de cette antenne provinciale.
Un malaise institutionnel plus profond
Cette crise met en lumière un problème plus vaste, celui de la gestion des institutions publiques dans les régions. Les employés de Radio Massanga sont non seulement les témoins mais aussi les victimes d’un système qui peine à reconnaître leur rôle crucial dans la diffusion de l’information et l’animation culturelle en milieu rural.
Alors que les autorités restent silencieuses sur ce mouvement social, le cas de Radio Massanga pourrait bien devenir un symbole des dysfonctionnements structurels des services publics régionaux. Une réforme en profondeur est attendue pour redonner à cette antenne de Radio Gabon sa place dans le paysage médiatique gabonais.
