Depuis le coup d’État du 30 août 2023, Alain Claude Bilie-by-Nze s’impose comme une figure dissidente au Gabon. Ancien Premier ministre et proche d’Ali Bongo, il remet en question le régime militaire d’Oligui Nguema tout en défendant les acquis de l’ère Bongo.
Bilie-by Nze met en avant des avancées significatives sous la présidence d’Ali Bongo, notamment dans les infrastructures de santé et de transport. Cependant, son discours ne se limite pas à un simple soutien ; il critique vigoureusement l’occupation militaire du pouvoir, affirmant que les militaires doivent retourner dans les « casernes » et que le pays a besoin d’un gouvernement civil.
En co-fondant le mouvement « Ensemble pour le Gabon », il se positionne comme un acteur clé de la démocratie, s’assurant que le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) respecte ses engagements envers un retour au civil. L’inauguration du siège de ce mouvement, prévue le 14 octobre 2024, marque-t-elle un tournant dans sa volonté de se reconstruire politiquement et de réaffirmer la démocratie au Gabon ?
Lors d’une récente interview, Bilie-by-Nze a exprimé son intention de rester membre du PDG, tout en soulignant qu’un éventuel changement pourrait survenir si les valeurs du parti ne correspondent plus aux siennes. Cela ouvre-t-il la voie à une rupture avec le PDG si les attentes démocratiques du peuple ne sont pas satisfaites ?
À l’approche des élections de 2025, Bilie-by-Nze pourrait-il devenir un acteur central du paysage politique gabonais, défiant le régime en place et offrant une alternative à ceux qui souhaitent un retour à la démocratie ? Dans un contexte de transition incertaine, sa voix s’impose comme un appel à la vigilance et à l’engagement citoyen pour préserver les acquis démocratiques du Gabon.
